Joseph Ambroise Élie René Couillard de Beaumont  1923-2017

 fils d'Ambroise et de Juliette McKibbin

 

  

 Regard franc, sourire ravageur, mèche rebelle, 

il aurait pu conquérir le monde ; 

il n'a voulu que conquérir sa vie... et celle qu'il aimait. 


                                          

  ... en images et musique.


 

Notre père, aîné de famille, avait pour frères et soeurs : Elzéar né en 1924, Jeannine en 1925, Marthe en 1926 et Gilles en 1927. 

A été domicilié avec sa famille, jusqu'après la mort de son père en 1950, au 187 rue Lasalle - rue Richardson avant 1937 - quartier St-Roch, à Québec.

Il a fréquenté et aimé le Collège de St-Roch où enseignaient les célèbres et estimés Frères des Écoles chrétiennes. 

 

Enfant, notre grand-père leur avait fabriqué, à lui et à son frère Elzéar, une petite carriole qu'ils faisaient tirer par leur chien Rex, pour se rendre et revenir de l'école l'hiver.

Il allait régulièrement dîner ou même rester chez sa grand-mère de Beaumont, née Élisabeth Laroche, rue Prince-Édouard, à St-Roch et plus tard, chez son oncle Elzéar et sa tante Anastasie, domiciliés sur la 2e Avenue, quartier Limoilou, à Québec.

 

De sa jeunesse, papa gardait des souvenirs impérissables d'amitiés et d'anecdotes diverses,  passe-temps d'été à se rendre ici et là dans les environs de Québec : en bécane pour se baigner et l'hiver, à pied, en ski ou en raquettes, pour descendre une seule fois, avant la brûnante, la pente de ski du Lac-Beauport, ou à courir en raquettes en s'entraînant pour des compétitions.

Jeune homme, il décidera de suivre les cours de l'Académie de Québec en haute ville où il se rendait en bicycle, puis de s'inscrire en administration à l'Université Laval, cours payés par sa tante Anastasie, dont il sortira diplômé en tant que comptable en 1944, si je me souviens bien. Entre temps, je ne sais plus à quel niveau, il avait gagné le premier prix du cours de philosophie qui était certainement plus important alors qu'aujourd'hui, en tant que matière incluse dans les "Humanités".

Il a dit au moins quelquefois avoir toujours cru en sa bonne étoile.

 

Il a occupé quelques emplois de bureau dont un pour les Caisses populaires Desjardins avant de choisir - parce qu'en tant que rare diplômé, il recevait des offres d'emploi - d'être travailleur autonome et représentant manufacturier pour deux compagnies de produits de chauffage à l'huile, à peu près le seul mode de chauffage en usage à l'époque, le chauffage au charbon étant en voie de disparition et celui à l'électricité, pas encore arrivé.

Sa compagnie principale était Dahl Brothers dont le siège social était à Toronto et l'autre, une américaine dont j'ai oublié le nom. Les frères Dahl que papa appréciait beaucoup étaient immigrés de Scandinavie- je ne me souviens plus de quel pays en particulier.

Pour ce travail, papa voyageait dans la province : d'abord  4 ou 5 jours semaine, puis seulement 2 ou 3. Il travaillait aussi de la maison où il tenait un bureau pour la gestion des commandes, téléphones, etc.

À ce sujet, une anecdote me concernant : comme petite, j'entendais mon père parler dans une langue incompréhensible, un jour maman m'a surprise dans ma chambre en train de marmonner et m'a demandé ce que je faisais; je lui répondis que je parlais anglais. "Mais ce n'est pas de l'anglais, ce jargon, Paule!" "Mais oui, c'en est ". "Pourquoi est-ce que tu penses que tu parles anglais?", me demanda-t-elle. "Parce que je ne comprends pas ce que je dis", lui ai-je répondu vivement.

Aussi, papa nous a emmenées quelques fois dans ses voyages dans le Bas-du-fleuve, Rivière-du-Loup et Rimouski, et une fois dans le Lac-St-Jean, ma soeur Louise et moi. On restait à l'hôtel et allions au restaurant avec notre père; ça a été mémorable pour nous. Une autre fois, comme il avait emmené aussi Élisabeth, grand-maman de Beaumont est aussi venue pour superviser tout ce petit monde. Papa a alors dit, ironique, qu'on avait l'air d'une famille italienne.  

 

Enfin, lorsque ses affaires sont tombées avec la venue du chauffage électrique au début des années 70, il a d'abord  travaillé comme administrateur pour les Scouts et Guides du Québec, puis, environ 8 ans plus tard, a été recruté par la fonction publique - il me semble que c'était le ministère de l'Environnement - en tant que professionnel, jusqu'à sa retraite.

 

C'est un peu avant son affiliation à Dahl que papa rencontra maman en 1951, peut-être lors de ce pique-nique illustré par cette photo jointe où papa sourit à côté de deux jeunes femmes, dont celle de droite est maman, qui sortent des victuailles du coffre d'une voiture.


 

Ah! si papa avait su danser et chanter en 1951...    Cliquez sur le lien de l'image ci-bas. Passez les annonces...

Ils se marieront un an plus tard, le 19 juin 1952, mariage suivi d'un classique voyage de noces aux Mille-Isles et aux chutes Niagara en Ontario.   


Père de papa. Ambroise Couillard de Beaumont, né à Sillery le 6 septembre 1882, est décédé à Limoilou en juillet 1950.

 

Grand amateur du sport de crosse très populaire à Québec au tournant du 20è siècle, il a tenu diverses positions sur le terrain de crosse, en plus d'avoir été entraîneur et arbitre au cours des années. 

Il s'est marié à la basilique de Québec en juin 1922 avec Juliette McKibbin, fille de Charles et d'Émilie Lefebvre, et a eu 5 enfants dont papa est l'aîné. 

Il s'est surtout intéressé au fonctionnement des chaudières à vapeur des compagnies armateurs fluviales et autres et était bien content, a raconté papa, lorsque ces dernières l'appelaient pour entretenir, vérifier ou réparer leurs terribles et immenses chaudières. Ce travail qui se faisait à deux "n'était pas fait pour les peureux", pour parodier Vincent Vallières, car elles pouvaient exploser si mal manipulées.

À   la fin des années 40, il travaillait comme contremaître de chantier -  on dirait aujourd'hui "superviseur" de chantier - à la Base militaire de Valcartier.


 

LES MAISONS DE PAPA

Papa aimait les maisons qui faisaient sans doute partie de ses rêves. C'est pourquoi elles ont fait l'objet de bien des promenades de dimanches d'automne moches.

Après avoir acheté, pour sa nouvelle vie conjugale, le 137 rue Jeanne-d'Arc*, situé juste au-dessus de la falaise haute-ville-basse-ville de Québec, papa a fait construire un petit bloc appartements au 783 rue de Longpré à Ste-Foy puis, plus tard,  un bungalow au 2562 rue Carré Pijart, alors à l'extrémité de Ste-Foy, et finalement, lorsque j'avais 18 ans, le 4969 rue St-Félix à Cap-Rouge. 

La maison de Cap-Rouge est jointe ci-haut, de même que celle de sa jeunesse, rue Lasalle dans St-Roch ci-bas, devant laquelle papa a bien voulu poser ca 2010. Les trois autres le seront aussitôt que j'aurai repéré les photos.

*Ce numéro civique a été modifié depuis.

Une anecdote familiale concernant cette adresse : deux maisons au-delà de la leur, à travers la clôture de métal imposante du bout de la rue Jeanne-D'Arc, maman a raconté que, jeunes mariés, en regardant les enfants de l'Institut St-Joseph-St-Vallier  jouer dans la cour de cette école privée, ils ont rêvé que leurs enfants la fréquentent. Et nous l'avons fréquentée, Louise et moi.


 

 Loisir estival de prédilection au début des années 40

 

 De g. à dr. Paul Godbout, papa, Yvan Turcotte

 

Est-ce cet après-midi là que Paul Godbout surnommé Paulo a sombré dans l'estuaire de la rivière Montmorency lors d'une course de natation. Est-ce le dernier sourire d'une jeunesse insouciante et optimiste?


 

 

 

À   gauche sur la photo, papa dans le Vieux- Québec - il me semble bien reconnaître l''arrière de l'église St-Andrew's - avec un collègue, au début de sa carrière


Quelques images des nombreuses escapades avec lui et de précieuses vacances qui lui rappelaient sans doute celles passées avec son oncle Elzéar, chef de train pour le Canadien Pacifique, qui les amenait, lui et son frère, alors qu'ils étaient gamins,.à Berthier-sur-mer où l'oncle Elzéar avait gîte et pension, l'été. C'est avec cet oncle qu'il apprit à nager dans le fleuve, à Berthier.

C'est aussi lui, l'oncle Elzéar, né en 1877, qui transmit à papa des informations sur les ancêtres Couillard de Beaumont - dont papa me semble avoir été bien avare de commentaires - infos qu'Elzéar, fils, tenait sans doute de son père, Elzéar, né à St-Charles où il avait demeuré jusqu'à environ 23 ans (?) avec sa grand-mère Françoise Dessaint St-Pierre et son frère aîné Damase à son tour décédé en 1866. Au recensement de 1851 - ou 1861 (à vérifier) - aveugle, Françoise Dessaint déclare avoir 91 (?)ans. Son père, Hilaire, était décédé à St-Charles, Bellechasse, partie de l'ancienne seigneurie de Beaumont, en 1845 lorsqu'Elzéar père n'avait que 2 ans. En 1871, il est recensé à Sillery chez sa soeur Marie, marié à Joseph Bergeron.


Gardiens attitrés de leurs petits-enfants


 

IN  MEMORIAM