Ambroise Couillard de Beaumont - 1882-1950

 

2è fils d'Elzéar Couillard de Beaumont et d'Élisa Laroche né à St-Colomb de Sillery en 1882

 

Photos :

1. Ambroise, 28 ans (tiré de la photo de famille sepia de 1909); 2. club de crosse de Québec, le Rose d'Égypte, champions junior 1902 - Ambroise DeBeaumont, au centre, Napoléon (Poléon/Pol)DeBeaumont, 2è de la dr. 3è rangée; 3. Tobacco LaCrosse Card, no 74, Ambroise DeBeaumont, 1910; 4. équipe de crosse Le National de Québec, champions Ligue intermédiaire de crosse 1910 - Ambroise, en bas compl. à gauche de la mosaïque; 5. Ambroise et Juliette McKibbin en voyage de noces, 1922; 6. Ambroise à dr., devant d'énormes chaudières à vapeur; 7. Ambroise, date inconnue; 8. à la chasse avec des amis; 9. avec Jeannine. Marthe à g. Paul McKibbin et son fils à dr., sa femme à g. compl., ca 1930; 10. avec son beau-frère, Daniel Galvin, ca 1950  

 

Note:  Pour en connaître davantage sur la pratique du sport de la crosse au Québec en 1910, voir le lien plus bas sur cette page


 

Nous n'avons pas connu notre grand-père paternel qui est mort en 1950. À   cette époque, il avait 68 ans et travaillait depuis quelques années à Valcartier comme "contremaître de chantier". Avant Valcartier, même père de famille, à l'instar de plusieurs à cette époque, il n'avait pas d''emploi stable et travaillait sporadiquement. Ce qu'il préférait, a dit papa, c'était lorsqu'une compagnie de navires l'appelait pour réparer ou entretenir les chaudières de navires à vapeur (voir photo ci-haut). Mon avis est qu'il était loin d'être peureux pour s'occuper de pareille chose, ces chaudières étant, de l'avis de tous, dangereuses et explosives. 

Par ailleurs, et surtout, il aurait longtemps joué à la crosse qui était son principal passe-temps, sport largement pratiquée et applaudi à Québec fin XIXè et début XXè siècle. Son équipe Le National de Québec, de la Ligue intermédiaire de crosse du Québec, a gagné le championnat de sa catégorie en 1910. Sur la mosaïque-photo présentant son équipe, incluse dans le montage ci-haut, il est le joueur du bas à gauche. Avant 1909-10, il était membre de clubs de crosse locaux de Québec.

Son autre passe-temps pratiquée assidûment était la pêche. Papa se souvenait le voir partir à pied ou en voiture pour aller pêcher dans les environs de Québec dans des ruisseaux qui n'étaient pas pollués à cette époque. Il lui demandait parfois de l''accompagner mais papa, dans sa jeunesse, ne partageait pas ce goût du calme et de la réflexion en solitaire ni peut-être, d'aptitude à la contemplation.

 

Ambroise s'était marié à presque 40 ans avec Juliette McKibbin, fille de Charles et d''Émilie Lefebvre, commerçants et résidents de St-Roch, avec laquelle il eut cinq enfants : René, notre père, (Claudette Guy), Elzéar (Denise Boivin), Jeannine, Marthe (Roger Bégin)et Gilles (Rita Bergeron). 

Le mariage avec notre grand-mère n'aurait pas été serein. Notamment, après quelques années, elle aurait décidé de ne plus avoir d''enfant. De plus, probablement ne partageaient-ils pas certaines façons d'être et/ou valeurs.

 

Anecdotes familiales

Papa a raconté qu'un jour d'été parce qu'était venu le temps de payer le loyer, ou l'hypothèque - parce qu'à sa mort en 1950 la maison leur appartenait - son père lui dit: "Prends ton bicycle et va porter ça à monsieur X à Beauport, ce, après avoir passé de longues minutes à marcher de long en large dans la maison. Papa a ajouté qu'il avait peiné jusque là sur son bicycle, il faisait un temps caniculaire, et qu'il a remis le paiement à M. X en mains propres, tel qu'indiqué par son père. 

Il a aussi raconté qu'un jour que le feu était pris dans le poêle, ma grand-mère l'appela à l'aide. Mon grand-père, ouvrant la porte avec fracas, a alors pris le poêle de ses deux mains en l'arrachant du plancher d'où les boulons ont sauté. Il a crié à mon père : Ouvre la porte!  ce qui se fit derechef. Alors, avec grand fracas de tôle, mon grand-père a projeté dehors le poêle brûlant qui s'est démantelé en tombant dans la cour arrière. Ouf!  La voisine d'en bas n'était pas dans la cour.

 

Paroles du grand-père Ambroise, choqué, devant l'un de ses fils affalé sur le divan :

"Ceux qui n'ont pas le Courage de se tenir....        

qu'y aillent se Coucher." Source: papa 

Aussi, papa a dit qu'il commentait régulièrement les déboires ou malheurs de ses congénères par un "Pauvre lui" bien senti. Il faut dire que les déboires et malheurs à cette époque de la 1ère moitié du 20è siècle n'étaient pas rares

 


Le SPORT  de  la CROSSE en 1910

au Québec et au Canada 

 

Plus de 300 pages de  

Transcription des articles de la section Sport-Crosse 

 

du quotidien de Québec “L’ACTION SOCIALE”

fondé en 1907, fermé en 1962

 

                  Le National de Québec                                            Le National de Montréal 

                 champions provinciaux 1910                                     champions provinciaux 1910

                 Ligue intermédiaire de crosse                                     Ligue professionnelle de crosse

                 Édouard-Léon Roussel, phot., Québec 1910                              Photographe inconnu, Montréal 1910

 

Pour en savoir plus sur le sport de la crosse à Québec au début du 20è siècle,

consultez ma page et e-boutique Le sport de la crosse au Québec en 1910 via le lien juste ici


 

 

Marthe Couillard de Beaumont  Bégin -  1926-2003

 

2è fille d'Ambroise Couillard de Beaumont et de Juliette McKibbin née à Limoilou en 1926

 

Belle, fière, indépendante d'esprit et rassembleuse, elle avait aussi, il me semble, un fond de tristesse. 

 

Notre "tante Marthe", soeur de papa et grande amie de maman, fille d'Ambroise et de Juliette McKibbin, avant-dernière de sa famille.

Nous avons connu ma tante rassembleuse, car animée d'un grand esprit de famille, et merveilleuse pour nous, ses premiers enfants. En effet, d''abord célibataire, c'est ce que nous avons été pour elle, car sur la rue Jeanne-D'Arc, et cela, même après qu'elle se soit mariée à Roger Bégin - puisqu'à sa plus grande tristesse, elle ne réussissait pas à avoir d''enfants - nous étions voisins de ma grand-mère DeBeaumont.

Oncle Roger et elle ont fini par adopter une fille et un garçon.

Avant cela, ma tante a sauvé la vie d'Élizabeth, étouffée avec un gros bonbon rond, en la saisissant par les pieds pour lui mettre la tête en bas et en lui donnant une grande tape dans le dos. Il était temps, elle était bleue. Puis en nous amusant si bien lorsqu'on lui rendait visite à Cap-Rouge : cachette, poupées, popsicles aux fruits l'été, expéditions mystérieuses l'automne, guimauves dans le feu de camp sur le bord du fleuve, etc. Un séjour chez elle était prévu, c 'était la joie car un instant de magie nous effleurait l''esprit.

Tante Marthe avait besoin non seulement d'enfant mais de gens autour d'elle, sinon elle s'ennuyait, a-t-elle dit bien des années plus tard. Je pense qu'au fond elle était alors triste. 

Fiable et les pieds sur terre, elle entretenait des amitiés authentiques, à son image, et était une femme très appréciée par bien des connaissances et amies de son entourage à Sillery : elles prenaient des marches au Bois de Coulonge et prenaient le thé l'après-midi au St-Germain, rue Shepard.

Elle était aussi une personne éprise d'équité qui, si on lui racontait une situation qu'elle jugeait déplorable, s'exclamait, un brin de révolte dans la voix: "Mais c'est injuste! "

À   la fin des années 80, effondrée à la mort subite à la maison de son mari, elle m'a alors dit "avoir bien aimé cet homme-là". 

Une fois tante Marthe décédée, maman m'a raconté que cela faisait quelques fois que papa et elle avaient eu l'idée, comme à leur habitude, d'appeler tante Marthe "pour lui raconter ça" en réalisant brutalement que leur chère amie, Marthe, "n'était plus là", m'a bien tristement dit maman.

 

Quoique blonde, tante Marthe ressemblait à son père, jeune.

Entre autres souvenirs de leur père, tante Marthe et tante Jeannine se rappelaient qu'il allait souvent à la pêche et que pour ça, il partait presque toute la journée mais, disaient-elles, "il revenait le soir à la maison". De même, tante Marthe  a raconté qu'alors qu'il était très malade, elle a eu l'idée de lui frictionner les mains: "Ca me fait du bien, Marthe", aurait-il alors déclaré. Je pense que cette simple interaction, ce mot de reconnaissance de son père, en ce moment critique pour lui, lui a fait du bien, à elle aussi.

 

Paroles célèbres de ma tante répétées à plaisir par maman: "Quand on ne fait rien, il n'arrive rien"

 

La concernant, j'ai trouvé bien étrange qu'alors qu'elle sortait de chez moi, rue Bon-Air, il y a de cela bien des années, d'entendre mon propriétaire, ex-policier aux transports de la Sûreté du Québec recyclé en professeur au cégep Garneau, bien aimable d'habitude, sur le perron de sa porte, me demander cavalièrement: "Qui est cette blonde?" Surprise, je dis évidemment que c'était ma tante. "Blonde comme ça! " qu'il m'a répondu, laissant entendre que parce que j'étais brune je ne pouvais pas avoir une tante blonde.

Quel idiot!  Il a dû écourter son cours de génétique 201.

Elzéar  Couillard  DeBeaumont III  -   1924-2012

 

Frère bien aimé et complice de papa dans tout. Ou presque, j'imagine.

De tempérament un peu bohème, comme peut-être l'était son père, il était un passionné des chevaux et courses sous harnais, de sa prime jeunesse jusqu'à un âge avancé, et du hockey que, pourtant, il ne jouait pas.

À   tous ses moments libres, car il travaillait pour la Ville de Québec et au Colisée de Québec, il se rendait à l'hipodrome pour jaser de courses et de chevaux avec les réputés "hommes à chevaux" et pour entraîner les vaillantes bêtes. 

À   part cela, il était mon parrain et je me souviens bien de deux choses : l''une que je le tourmentais pour qu'il me lise Tarzan, une des  bandes dessinées du journal, lorsque j'étais enfant, et l'autre, que, comme promis, il était venu me chercher chez grand-maman en voiture à cheval, voitures qui pouvaient encore circuler librement dans toutes les rues de la ville en ce temps-là. Une fois montée dans la voiture, il m'avait installée devant et m'indiquait de tenir les rênes du cheval. J'étais très intimidée, pour ne pas dire apeurée, en regardant l'arrière-train de l'animal qui me paraissait énorme. "Tiens les rênes, Paule, me disait-il, tiens-les plus fort. C'est toi qui conduis." 

Oncle Elzéar, comme son père, était très grand , 6 pi. et 2 ou 3 po. Jeune, il était surnommé "Slim" par ses connaissances et amis.

                            Juliette McKibbin de Beaumont  -  1898-1986

 

Fille de Charles McKibbin et d'Émilie Lefebvre, commerçants de St-Roch, elle s'est mariée avec notre grand-père en 1922. Elle a raconté avoir eu à l'époque deux soupirants, tous deux sans emploi régulier, et avoir choisi celui qui avait le meilleur nom, Couillard de Beaumont étant réputé à Québec à cette époque. Maintemant, plus personne ne sait ce que cela veut dire que de s'appeler Couillard de Beaumont, quoique l'on entende encore parfois, mais moins souvent qu'avant, que l'on a un bien beau nom. 

Toujours est-il que Juliette avait des talents: elle cousait souvent et bien, même des chapeaux, elle jouait du piano à l'oreille, ce qui impressionnait beaucoup maman, avec raison, et était industrieuse en général, en préférant les ouvrages de main, ce qui était de son époque. Elle cuisinait assez bien aussi.

Maman appréciait beaucoup ses qualités personnelles car, oui, elle était assez réservée. Maman la trouvait bien à sa place lorsqu'elle venait l''aider en tant que très jeune maman : jamais elle ne posait de question ou ne passait de commentaire sur quoi que ce soit. Elle se rendait utile, tout simplement.

Aussi, elle était notre gardienne attitrée lorsque papa partait avec maman. Ce qui m'a toujours mise un peu mal à l'aise avec elle, c'est qu'alors elle ne parlait pour ainsi dire pas. Il est vrai que c'était courant à l'époque de parler peu ou presque pas. Était-ce parce que les gens étaient souvent contraints dans leurs vies privées et qu'ainsi ils préféraient ne pas parler pour ne pas se laisser aller à se plaindre de ci ou de ça? Peut-être dans leurs cas, mais je ne crois pas que c'était le sien, car elle donnait au contraire l'impression d'avoir su organiser sa vie au meilleur possible. 

 

 Papa avait aussi un plus jeune frère, Gilles que nous n'avons pas connu puisqu'il demeurait au Lac-St-Jean et une soeur célibataire, Jeannine, que maman trouvait rieuse et aimait bien, devenue dépressive chronique dans les années 60. Gilles, lui, s'est marié à Rita Bergeron, une femme très sympathique, il a eu deux filles, Johanne et Chantal.

 

Les filles McKibbin à Montréal ca. 1945. Daniel Galvin en haut, Jeanne et Juliette McKibbin, probablement Antoinette et Aline McKibbin en avant avec Gilles DeBeaumont, env. 15 ans, compl. à gauche, et tante Marthe, 2è de la droite. Inconnue à dr. compl.

 


 

             

                          "Retenez-moi jusqu'au trépas"

 

Si notre grand-père et grand-mère paternels sont tous deux décédés "de leur belle mort ", comme on dit, suite à une longue et pénible maladie, il en fut autrement dans les cas de mes tantes et de mon oncle.

 

En effet, tante Marthe a été légitimement révoltée contre sa mort imminente qu'elle jugeait hâtive puisqu'on lui avait transmis au cours d'examens une maladie nosocomiale qui la fit mourir en quelques mois. Devant cette fatalité, elle m'a dit avoir pleuré "toutes les larmes de son corps"; ce furent ses mots.

Bien qu'elle ait choisi une cérémonie dans le funérarium même, la salle était emplie à craquer. Tellement que les gens de la famille se demandaient qui étaient tous ces parfaits inconnus qui leur semblaient des intrus dans une situation de triste intimité familiale.

Il faut dire que son mari travaillait pour ce que l'on appelle à Québec, un "gros" bureau d'avocats. 

À   mon habitude, lorsque quelqu'un qui m'était proche meurt, je vais creuser et creuser au cimetière pour planter des fleurs ou des arbustes, une façon de me réconcilier un peu avec mon deuil.

Jeannine, elle, soeur aînée de Marthe, âgée et ne voyant pas d'issue pour elle à la mort de ses proches, a pour ainsi dire cessé de manger alors qu'elle était au centre d'hébergement: c'est en tout cas ce qu'elle m'a dit, même si elle mangeait un peu, tout de même. Maman qui l'estimait a bien généreusement parlé de la prendre à la maison mais il n'était pas recommandé de le faire.

 

Quant à l'oncle Elzéar, à la même époque où on se débarrassait de la plupart des chevaux de course sous harnais de Québec puisqu'on fermait l'hippodrome par manque d'assistance, la mode de ce sport étant passée pour les gens de Québec, à mon oncle, grand passionné de chevaux et de courses, hospitalisé et très malade, on administra une substance dont le nom "était long comme ça", a déclaré papa qui s'en était informé. Mon oncle se serait dressé, hagard, presque debout, dans son lit d'hôpital pour s'effondrer et rendre son dernier souffle quelques instants plus tard. J'intitulerais cet épisode : À   Québec, "on achève bien les chevaux". Préalablement à cela, dans ses 70 ans, après avoir convaincu des hommes à chevaux récalcitrants qui refusaient de le laisser entraîner les chevaux, comme il en avait l'habitude, mon oncle Elzéar avait eu un grave accident puisque, sur la piste de course, le harnais s'est défait en le projetant hors du selky. Il en avait hérité un hernie à l'abdomen que les médecins ont contenu en installant un grillage.

Elzéar était-il un survivant ? Parce que papa a aussi raconté que les médecins, devant sa scarlatine - était-ce vraiment la scarlatine - n'avait su que lui percer un trou gros comme un 25 cent derrière une oreille lorsqu'il avait environ 7 ans, ce à quoi il a survécu.

 

En septembre 2013 - j'avais peur qu'elle meure le jour de ma fête - Maman est morte bien misérablement à la Maison Michel-Sarrazin à Québec. Toutes les morts ne sont-elles pas misérables?Après quelques jours, elle ne pouvait plus parler, ses cordes vocales étant atteintes par la médication et signifiait par des gestes qu'elle voulait retourner à la maison. Encore là, quelque chose que personne ne pouvait recommander, de mourir à la maison, les soins palliatifs à la maison étant insuffisants ou inexistants, à ce qu'il paraît. Si papa avait su... lui qui, prostré sur le bord de son lit, lui tenait les mains en pleurant . 

 

Papa, lui - après sa grande mésaventure lors de son opération pour corriger des cataractes, mésaventure où il dut se faire réopérer par une surspécialiste pour sauver son oeil - s'est fait protéger par mon frère, médecin, et ma soeur, infirmière, lorsqu'il a dut être hébergé pour perte d'autonomie. Après un petit AVC qui avait empiré à l'hôpital, ensuite atteint d'une pneumonie comme il était prévu dans ces cas, il s'est laissé doucement aller, en février 2017, sur son lit d'hôpital, serein, presque le sourire aux lèvres : la seule chose qui réconforte dans tout ça. 


"Parce que je les aimais"

 

Quant à la génération précédente, celle des oncles et tantes de notre père, lorsque la dernière membre de la famille s'est éteinte dans les années 70, notre grande-tante Élizabeth, papa - qui la trouva morte chez elle, sur le sol à côté de son lit, les mains jointes - après que les pompes funèbres soient venus la chercher, a raconté qu'il s'est assis sur le bord du lit pour pleurer. " Elle était, comme il l'a dit, la dernière de sa génération", la dernière des Couillard de Beaumont. "Tout un monde disparaît avec eux", a tristement déclaré celui qui nous encourait d'aller de l'avant, sans regarder en arrière, un monde que je tenterai de décrire  petit à petit dans mon onglet Chronique du temps  présent/passé.  Et d'ajouter papa: "parce que je les aimais.  

Ci-haut, Élizabeth Couillard de Beaumont, quelques minutes avant son mariage avec Jean-Baptiste Martel en juillet 1908