De la micro ou de la macro-gouvernance?

Je pourrais parler de micro-gestion institutionnelle suite à des observations sur le terrain et en spécifier le domaine et le contexte, mais je préfère parler ici de gouvernance au sens large du terme.

On connaît, ou plutôt en tant que simples citoyens-nes, on entend parler de la difficulté à obtenir du gouvernement des renseignements sur des sujets d'intérêt public via des documents qui, une fois enfin obtenus, arrivent parfois largement caviardés, cela même avec une loi sur l'accès à l'information.

Que craignent les autorités en caviardant des documents d'intérêt public? La réaction hypertrophiée des journalistes et de certains groupes de citoyens en particulier? Probablement. La perte de crédibilité, la colère des citoyens-nes, l'atteinte de leur image et celle de leur institution? Tout cela, sûrement.

 

Si la réaction des citoyens, quels qu'ils soient, est crainte, si les institutions sont prêtes à tout pour conserver la confiance des citoyens-nes, il arrive que certaines instances de la société, para gouvernementales ou gouvernementales, veuillent camoufler des décisions, des réalités, des conséquences de leurs actions ou autres. Comment s'y prennent-ils alors? Ils n'en parlent pas, vous dites-vous, ou ils évitent la question, tournent autour du pot, mentent carrément ou disent la vérité, tout de même parfois, s'ils ont décidé d'assumer la suite des choses ou s'ils constatent qu'ils n'ont pas le choix.

Il y a une autre option qui vous échappe si vous ne l'avez jamais vue en action de vos propres yeux: tel le caviardage, le mensonge et la feinte par lesquelles les diverses instances impliquées veulent, chacune et toutes ensemble, camoufler ce dont ils en sont venus à douter, de leurs prises de position et de leurs propres décisions passées, en les défendant comme s'ils avaient toujours eu raison; cela, même si, parfois, ils n'en trouvent pas les fondements en proclamant qu'il y en a qu'ils ne peuvent révéler, ce qui les arrange bien, puisqu'ils n'en ont parfois jamais trouvés.

Car, dans certains cas, la prémisse de base de leur erreur était non seulement frivole mais manifestait un tel manque de jugement, d'abord personnel, qui s'est par la suite institutionnalisé, grave incompétence digne d'amateurs de coin de rue que l'on veut à tout prix camouflée.

Alors, l'erreur rendue à ce point, l'institution et ses membres rendus complices, continuent-ils à justifier leur théorie devenue illusoire en laquelle on se convainc encore de croire dans le but de pouvoir convaincre, à son tour, l'institution qui les chapeaute.

Et voilà que cette instance supérieure associée à la précédente, voulant plus que tout protéger leur valeur intrinsèque à toutes deux aux yeux du public, par le biais des moins scrupuleux de ses membres, via des réseaux de contacts, va jusqu'à jeter le filet du discrédit et du ridicule sur les victimes de leur solidarité carriériste, de leur incompétence, irresponsabilité, absence d'éthique et surtout de leur incurie, toutes caractéristiques qui, prises ensemble, on l'aura compris, témoignent d'une dysfonction institutionnelle partagée caractérisée par la fixation sur une seule vision des choses, la détermination obsessionnelle et acharnée qui en résulte, l'arbitraire et l'irrationnel, le tout semblant attribuable à un problème de santé mentale devenu commun..

Pendant ce temps, les victimes de ces folles visions venues d'individus réputés professionnels, membres d'institutions qui se veulent crédibles, ces victimes, disais-je, piégée-es au banc des convictions illusoires de leurs bourreaux, ne pourront probablement jamais se libérer en tout, ou même en partie, du filet de faussetés tissées, à leur insu, autour d'elles, cela, sans que, bien sûr, elles n'en aient jamais été avisées. Puisqu'à part de nouvelles mésinterprétations, rien ne peut souvent appuyer les interprétations de ces amateurs-es dont la vision obsessionnelle les a menés à une folie, heureusement pour nous, provisoire et réversible.

Tant mieux, pensez-vous! Parce que ce genre de personnes, appuyés-es par des institutions aussi aveugles qu'eux, demeurent généralement en poste.. 

 

Le régime autoritaire ou, si vous préférez, dictatorial camoufle souvent les réalités dont il est responsable.

Comment fait-il? Il n'en parle pas ou il la déforme, mésinforme sur ses préambules, sur ses conséquences, etc. 

Et que fait une autorité occidentale, quelle qu'elle soit, qui veut camoufler les conséquences déplaisantes de ses décisions, de ses politiques, etc.? Elle n'en parle pas, en déforme les conséquences, désinforme, mésinforme, etc.

Il me semble que la seule différence est qu'en Occident cela soit occasionnel et non pas systémique. 

Car, en toute autorité dort une petite dictature.


22 mai

Je l'ai déjà mentionné dans un autre commentaire, une crédulité marquée par l'immaturité, la paresse intellectuelle, un instinct grégaire persistant qui porte à suivre sans réfléchir, toutes caractéristiques induites par des siècles de direction des consciences par des religieux catholiques, conduisent à un fonctionnement primaire et inarticulé en groupe - et là je ne parle pas de tous les groupes ou de tous les Québécois-es - ;fonctionnement qui pourraient faire des Québécois et Québécoises, dans certaines circonstances sociales, des gens potentiellement socialement dangereux; les médias sociaux sont éloquents à ce sujet.

Car il suffira peut-être d'une rumeur venue de gens sommairement jugés crédibles, ou même d'un qu'en dira-t-on véhiculé par quelqu'un de leurs connaissances, pour que, les plus primaires et les moins réfléchis d'entre eux, ou d'entre elles, vous plantent des couteaux dans le dos.