État et paranoia

Je ne sais pas pour vous mais moi, lorsque j'entends une nouvelle selon laquelle le Renseignement, nommé aux États-Unis l'Intelligence, suspecte des intentions ou des actes d'agression de nations étrangères, Chine, Russie, Corée, Iran, que sais-je encore, envers l'Occident, je me demande, et ne trouve pas, quel est l'intérêt de ces dirigeants d'agresser les États-Unis ou tout autre nation. À moins que ces chefs d'État soient dépourvus de bon sens, ce qu'ils ne laissent en aucun cas entrevoir. Sauf peut-être bien du narcissisme et de l'immaturité de la part du  dirigeant coréen.

Vous direz qu'il y en a eu, des attaques terroristes en Occident: en 2001, aux États-Unis et à maintes reprises, en France. Mais de la part d'individus et pas d'États comme craint par les gouvernements américains.

Par la suite, on a lié l'événement des avions dans les tours jumelles de New York à d'autres individus au Maghreb et les attentats en France, inspirés par des groupes du Moyen-Orient, mais on n'a pas découvert qu'ils étaient initiés par des gouvernements du Moyen-Orient.

C'est alors que je me demande si ces Services de renseignement ne déforment pas certains faits en concevant des hypothèses alarmistes sur la base de leur anxiété et inquiétude venant de la conscience qu'ils ont de leurs interventions échevelées dans le monde. Franchement et personnellement, les dirigeants russe et chinois m'apparaissent bien plus sérieux et raisonnables que bien des Américains qui, à l'instar de leurs Services de renseignements, véhiculent de pareilles et inquiétantes suspicions sur tous les toits.

Les questions que nous devons nous poser en tant que citoyens-nes de ces contrées:

  • Les membres de ces services sont-ils indépendants d'esprit en gardant un certain esprit critique face aux Renseignements issus des autres pays,
  • et aussi, leurs membres ne sont-ils pas devenus, au fil des ans et des décennies, trop soupçonneux d'intentions malveillantes de la part de certaines contrées du globe,
  • ou encore, trop influencés par la politique nationale économique de leur pays, politique où ces mêmes contrées sont dites adversaires et décrites comme ennemies?

Encore ici, la politique d'identifier des nations comme "amies ou ennemies" me paraît puérile et immature, tout en visant seulement à focusser le regard des nationaux vers des adversaires bien lointains qui, on l'espère bien, ne se révèleront qu'imaginaires et illusoires.