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Et aujourd'hui, mercredi, le Secrétaire général de l'ONU, suite à la colérique requête de sa démission par le ministre israélien des Affaires étrangères, s'est senti obligé de réitérer sa condamnation des actes de membres du Hamas du 7 octobre dernier, ce qu'il avait déjà clairement fait précédemment, probablement sous les pressions de la coalition occidentale, française et américaine, entre autres. 

Il y a ici un clair déni et, disons-le, malhonnêteté de la part des nations européennes et américaine sur tout ce qui a été imposé aux Palestiniens depuis 56 ans par les Israéliens: l'occupation de tout leur territoire par ces derniers avec le silence coupable de l'Europe, l'abus de pouvoir commis depuis 1948 à l'encontre de ce peuple innocent, le contrôle de tout, jusqu'à la fourniture d'eau, l'impossibilité de sortir du territoire de Gaza, sauf exceptions, éléments déjà mentionnés par le Secrétaire général de l'ONU.

Pour quelles raisons nos dirigeants appuient-ils les abus de pouvoir et la coercition qui datent de plus de 50 ans en Palestine, en plus de l'acte génocidaire courant du gouvernement israélien - dit à plusieurs reprises extrémiste de droite sous l'influence de la branche sioniste - sur le peuple de Gaza? Pour quelles raisons? À cause de l'Holocauste, ils auraient le droit d'opprimer et d'étouffer tout un peuple innocent pendant tout ce temps? Et aujourd'hui, après avoir subi une attaque meurtrière commis dans quelques villages frontaliers avec Gaza, ils auraient toujours le droit de tuer, tuer, et tuer encore, ces gens qui survivent sur leur terre sous le joug israélien depuis 56 ans?

Il y a quelque chose d'autre qui motive les nations de l'Ouest. Mais qu'est-ce que c'est? L'idéologie religieuse? Peut-être en partie de la part des Américains mais pas de celle des Français et encore moins des Anglais ni des Allemands. 

Suivre la position du plus fort du groupe occidental, ici les Américains, est plus probable. Et la diaspora juive est importante et influente aux États-Unis.

Ou par crainte d'actes terroristes de la part de l'un ou l'autre groupe à l'encontre de Juifs ou de Français? Peut-être ou probablement. Mais cela justifie-t-il de tenir des propos injustes, biaisés et défiant la réalité historique?

 

Hier matin, Michel Katsuya, ancien officier des Renseignements canadiens, à l'instar des services américains du même ordre, alarmistes, inquiétants et paranos dans leurs interprétations de prétendus actes hostiles venant de nations qui ne sont pas occidentales- incluant un gros ballon blanc - comme proclamant haut et fort: Vous ne faites pas partie de notre Gang, Katsuya qui sévissait à nouveau sur les ondes de Radio-Canada, interviewé par Julie Drolet, a affirmé sur un ton intimidant qu'il pouvait y avoir des conséquences pour le Canada à ne pas joindre le point de vue américain ou occidental. Hem... Quelles conséquences? Économiques de la part des États-Unis? Ouais... Ne plus être invités dans les grands salons du monde? Et vos proclamés principes alors? La justice de vue n'est-elle pas le meilleur d'entre eux? Être boudés par la France? Cela m'étonnerait. 

J'aimerais savoir quelles sont les conséquences à ne pas avoir de position distincte, à toujours suivre et être à la remorque des Américains?

Pourquoi le Canada n'appuierait-il pas le Secrétaire général de l'ONU pour sa pertinente déclaration historique d'hier suivie par la réaction intimidante, voire menaçante, du ministre des Affaires étrangères d'Israel de le voir démissionner de son poste? 

Les idéologies religieuses, les blessures qu'on refuse de voir guérir, l'inassouvissable vengeance, l'abus de pouvoir répété sur les autres, l'intransigeance et les intérêts à former des coalitions, voire des collusions, acculent tout le monde au mur. 

La loi du plus fort prévaudra, toujours la même, celle qui s'applique dans les dictatures, dans les autocraties... et maintenant dans la coalition des nations les plus puissantes de notre monde, indigne d'être qualifié de démocrate et anti-civilisation.

Hier, les paroles du Secrétaire général ont porté par leur contenu, quelques minutes plus tard, celles du Ministre israélien des Affaires étrangères portaient par la véhémence de leur ton. Et puis le savez-vous? Il y a un certain nombre d'années, Israel a obtenu la libération d'un simple soldat israélien détenu par les Palestiniens contre autour de 1000 prisonniers palestiniens. Que doit-on y lire? Si on est cyniques, ou Israéliens, un Israélien vaut 1000 Palestiniens?

Alors, dans ce cas, 200 Israéliens valent bien la libération du peuple de Palestine, la fin du contrôle israélien ET  l'expansion de leur territoire vers la Cisjordanie, tel que mentionné dans mon commentaire d'hier.