La "cancel culture", un passeport pour l'ostracisation? Ou pour la méchanceté

Aux États-Unis, parce que généralement conservateurs et amoureux de leurs traditions et culture, la "cancel culture" est dénoncée à tout coup sur les réseaux "mainstream" que j'écoute comme étant non souhaitable - bien que j'aie oui-dire qu'ils pratiqueraient à l'occasion la "cancel person"... hem... pratique plus que questionnable puisque non seulement les gens adoptent en général les médias sociaux comme sources d'informations de toutes sortes mais encore puisqu'on défend vraiment là-bas le respect et la liberté d'opinion et de parole pour tous.

Chez-nous, personne ne peut le contester, l'attitude et le comportement de proscrire la tradition et le passé avec ses valeurs et pratiques est joviale et partagée par à peu près tous et toutes. Quant à proscrire une personne, à moins de petits cercles restreints fermés sur eux-mêmes, et probablement méchants, publiquement en tout cas, il me semble que c'est bien mal vu. Eh bien, il semble que dans le cas d'allégations de comportements individuels à caractère sexuel non souhaités, ce ne soit pas le cas, sans qu'on sache de quel comportement il s'agit au juste.

En effet, Julie Jasmine Boudreau, lors du bulletin de nouvelles de 5 hrs de Radio Can s'est fait le porte-voix d'un groupe musical qui a non seulement exclu un de ses membres pour comportement sexuel jugé inapproprié, sans précision - c'est tout à fait son droit - mais a composé une chanson exemple qu'elle a diffusée en ondes. Ainsi, les fans de ce groupe, des jeunes, dans ce cas, sauront-ils quel comportement précis ils-elles dénonceront lorsqu'ils se joindront à un grand grondement collectif, primaire et aveugle s'ils ne le savent pas ou s'ils sont désinformés par leur groupe social?   

La "cancel culture" est-elle déjà un passeport pour l'ostracisation ou pour la mesquinerie? Ou même pour la méchanceté?