Équilibre mondial. Le point tournant

Au sujet de ce qui se passe depuis un moment entre les États-Unis et la Russie sous le prétexte de la frontière ukrainienne, je me disais la semaine dernière à peu près la même chose que l'invitée d''Anne-Marie Dussault dans la dernière section de son émission de ce soir à 24/60, mais sous l'angle de l'hégémonie économique alors que madame parlait ce soir plutôt d'hégémonie idéologique entre l'autocratie et la démocratie.

Car, hormis les craintes et allégations américaines d'ingérence électronique dans leur système informatique, je ne pense pas que les démocrates américains sont aussi dérangés qu'on le dit à cette émission par la persistance d'autocraties en Europe de l'Est et en Asie depuis des siècles, pour ne pas dire de millénaires dans le cas de la Chine.

Ce que les États-Unis craignent bien davantage, c'est la perte de leur prédominance mondiale sans conteste d'abord rattachée à la prospérité de leur système économique de même qu'à la qualité de leurs alliés, et je parle ici, bien sûr, de l'Union européenne.

Ainsi, l'Ukraine, comme je me le disais la semaine dernière, n'est qu'une occasion de jauger la position de nations socialistes non membres de l'OTAN et leur volonté de s'allier l'une à l'autre, la Russie à la Chine, tout en faisant en sorte que les Américains, qui ont besoin d'adversité, voient ces nations comme étant leurs adversaires et non pas les divers groupes sociaux à l'intérieur de leur propre nation. La politique étant aussi et souvent faite de diversion et de manipulation.