Plainte de harcèlement. Véhémence et opacité de la cheffe

La députée libérale Marie Montpetit est accusée de harcèlement.

En rappelant que je suis psychologue de formation, je vous dirai que, personnellement, je me méfie de ces accusations en milieu de travail.

Une enquête est nécessaire. Et qui ne la fait pas fait certainement preuve d'irresponsabilité professionnelle.

Pourquoi? se disent les candides. Parce des gens responsables et professionnels savent qu'existent au moins quelques motivations pour que quelqu'un se déclare harcelé-e:

  • le harcèlement réel
  • des problèmes de perception et d'interprétation, donc possiblement des problèmes psychologiques ou psychiatrique chez l'accusateur-trice, peut-être même de la médication (20% des collègues selon un spécialiste)
  • de la part de gens qui cherchent à se rapprocher du ou de la supérieur-e hiérarchique, la motivation d'écarter un-e collègue dans un contexte de compétition en vue de promotion éventuelle
  • des rumeurs malveillantes dans le milieu qui viennent alimenter la motivation mentionnée ci-dessus

Vous conviendrez qu'il y a place pour la prudence en ce domaine piégé, celui de la plainte de harcèlement.

La justesse de l'issue de cette situation dépend entièrement de la compétence et de l'honnêteté de la supérieure immédiate et de ses supérieurs-es qui doivent faire enquête, s'ils ont la compétence et l'honnêteté de le reconnaître. Ce qui n'est pas toujours le cas. Mais la députée Montpetit est bien placée pour faire valoir ses droits. En tout cas, il me semble. 

2 novembre 2021

La députée Montpetit est exclue du caucus libéral et de ses fonctions de porte-parole de l'Opposition en matière de santé. La cheffe de parti dit qu'elle a des infos de l'interne qui viennent appuyer cette réaction de sa part, mais sans les révéler. 

Personnellement, je me demande bien quel comportement justifie l'exclusion d'une élue par le peuple du caucus libéral. Mme Anglade justifie sa décision en faisant valoir qu'elle a déjà géré du personnel . Ce n'est pas un bureau qu'elle gère ici, c'est du personnel politique élu par le peuple. Je pense que Mme Anglade aurait dû gérer ça à l'interne.

De plus, les journalistes parlementaires rapportent qu'elle désirerait renouveler son équipe en larguant, ou en incitant à quitter, certains anciens députés libéraux. Quelle désinvolture devant, encore là, des élus du peuple!  Est-ce qu'elle se croit présidente d'une compagnie?

À moins que les résultats de l'enquête expliquent cette réaction de la cheffe, je pensais voter pour son parti et pour elle aux prochaines élections et, pour le moment en tout cas, j'ai changé d'idée. Je trouve ses affirmations véhémentes et ses explications, opaques.