La culture européenne face à la nord-américaine

Le gouvernement français, M. Macron - issu des grandes écoles françaises - en tête, avec tellement d'à-propos, a décidé de partir en guerre contre la pensée "correcte" pratiquée en Amérique du Nord, pensée qui annule non seulement la critique, et plus grave encore, la discussion, qui, toutes deux, peuvent toujours être productives, mais aussi la transparence et l'honnêteté intellectuelle qui le sont plus encore en révélant les opinions et perceptions de milliers de personnes, idées alors ostracisées comme coupables, voire comme criminelles.

Ce faisant, le gouvernement français est venu en aide au nôtre qui ne s'est jamais levé pour défendre l'échange de points de vue et la discussion et qui, au contraire, se couche en général devant cette dictature sociétale, comme lors de la condamnation de la professeure de l'Université d'Ottawa l'an dernier.

Si l'on ne peut plus discuter à l'université, ce n'est pas le début de la fin, c'est la fin de la civilisation démocratique occidentale. Rien de moins.

Il est à noter que, dans les discours qui ont suivi, le ministre de l'Éducation québécois était si articulé qu'il m'a presque convaincue que l'initiative venait de lui.