O.K. Là, je m'adresse aux filles: Les filles - tant pis pour la négation des genres - on va se parler dans le blanc des yeux.
Ce matin, samedi, l'animatrice à LCN, Frédérique Guay, et sa chroniqueuse culturelle, Anaïs Bertin-Lacroix, s'inscrivaient dans une certaine rectitude politique touchant la contreculture féminine en louangeant la nouvelle tendance pour les filles de s'habiller davantage - d'accord, j'ai déjà qualifié en privé le comportement des jeunes femmes de Québec - où on nous dit qu'il y aurait des proxénètes - qui décident, avec désinvolture et sans intention aucune, de se promener dans les rues l'été en camisole, parfois sans brassière, de "toute nues dans rue" - mais en ajoutant des commentaires que je qualifierais de biaisés et sexistes sur les voix qualifiées de "gamine" de certaines filles. J'imagine que Mme Bertin-Lacroix parle de petites voix qu'elle associe à la séduction, dit-elle.
Le fait est que ces commentaires démontrent clairement que le mouvement que vous représentez, celui de la contreculture féminine, pertinent au moins à quelques égards, est biaisé, discriminatoire et sexiste, puisque, pour vous, une voix féminine, que vous jugez claire ou haute, est séductrice ou vise la séduction.
La voix est intrinsèque à une personne, elle fait partie de sa couleur, de sa personnalité. La voix, c'est génétique.
Les filles, quand allez-vous enfin cesser de construire vos solidarités féminines sur des jugements portés sur vos congénères? Quand? Je vous le demande.
Vous pensez manifestement que vous êtes évoluées? Votre génération a renouvelé, à partir du concept de "political correctness", la forte tendance à former des clans féminins basés sur des jugements souvent mesquins, ou à la limite de la méchanceté.
Ma mère, et probablement sa génération, aurait en privé qualifié cette attitude de comportement de "fille", sous-entendant mal élevée et populaire, puisque les jeunes femmes bien élevées ne pensaient pas comme vous l'avez fait ce matin il y a 75 ans.
Votre attitude et jugement de ce matin portant sur la tonalité de voix féminines sont indignes de figurer sur nos réseaux médiatiques.