Le nivellement par le bas, de que c'est?

On a bien parlé du nivellement par le bas dans le milieu éducatif dans le sens de baisser les exigences d'apprentissage et/ou de réussite scolaire pour inclure les plus faibles des élèves dans les groupes classes. Bon. Ca se discute.  

Il y a cependant des domaines d'application de ce type de nivellement dans un cas, dont on ne parle pas, dans l'autre, qu'on ne reconnaît pas comme tel. Ainsi,  j''aborde d'abord  le second  de cette catégorie, celui qu'on ne reconnaît pas comme tel, c.-a.d. un certain nivellement de la pensée collective et publique qui est fortement encouragée, sinon prônée en société. Pour cela, je dois d'abord spécifier que je suis une démocrate convaincue mais pas au prix des nuances, des contextes et de la diversité individuelle. Car il y a autre chose qui concerne ce nivellement, disons, vers la moyenne. La pression vécue et exercée dans nos sociétés et dans nos groupes sociaux vers la pensée ou la position commune, le positionnement de l'individu qui accepte de s'y conformer, l'imposition décontextualisée et sans nuances de points de vue politiquement corrects n'est-elle pas aussi l'aspect tyrannique d'une démocratisation excessive des options sociétales? Un certain nivellement non pas vers le bas mais vers une pensée commune et nivelée vers la moyenne qui fait un pied-de-nez à la liberté de pensée et même à l'idéal de société de plusieurs d'entre nous?

Maintenant, celui des nivellements dont on ne parle jamais, le nivellement par le bas dirigé vers la moyenne dans la gestion des milieux de travail.

De que c'est? vous dites-vous. Voilà. Le nivellement dans la gestion des milieux de travail, quels qu'ils soient, se passe lorsque des gestionnaires intermédiaires ou supérieurs décident, en eux-mêmes ou manifestement, de tolérer des modes de gestion qui laissent à désirer en ne correspondant pas toujours ni à l'éthique ni aux standards prétendus et souhaités, cela dans le but de ne pas déstabiliser le milieu, de ne pas s'aliéner certains collègues concernés de près ou de loin par ces agissements, ou finalement, et pas aussi rarement que vous le pensez - une cadre de premier niveau hiérarchique me l'a déjà dit - parce que lui-même, ou elle-même, fait les mêmes choix médiocres, ou carrément mauvais, dans sa façon de gérer les gens et les situations. Tout cela pas nécessairement dans cet ordre.

Dans ce contexte, le moment où s'exerce véritablement le nivellement par le bas, c'est à l'engagement de cadres inférieurs ou intermédiaires. Qui pensez-vous que les cadres ci-haut mentionnés-es vont choisir comme collègue-s? Une personne qualifiée? Oui, bien sûr. Le plus qualifié possible. Aussi, peut-être, seulement convivial? C'est bien. Il le faut. Mais aussi, si le milieu est vraiment caractérisé, choisira-t-on un-e personne malléable qui se conformera à peu près intégralement au milieu, quelles qu'en soient les pratiques dans certaines circonstances, en autant qu'on lui offre en échange de bonnes conditions et le prestige de son poste.

Pour le-a cadre compromis-e qui a pris la couleur d'un milieu caractérisé comme celui dont je parle, c'est facile de discerner dès l'entrevue, en parlant avec les candidats-es, lesquels-es ne se tiendront pas à leurs prétentions mais se conformeront dans le quotidien à quelques pratiques questionnables du milieu. Tel cette cadre de mes connaissances qui promeut plusieurs des employés-es qu'elle a engagées elle-même comme étant meilleurs-es et pas ceux et celles qui étaient déjà là avant et travaillent pour l'institution depuis plus longtemps, sous prétexte que ces derniers gobent les nouvelles règles moins rapidement que les nouveaux !!!  

La même cadre, quelques années après avoir été choisie comme cadre de premier échelon de la hiérarchie, a monté un dossier à une employée auparavant considérée pour sa formation et son ancienneté pour ce même poste et, sous de faux et majeurs prétextes, s'appuyant sur une superviseure très compétente mais accablée de croyances particulières non pas carrément psychotiques mais de caractère à tout le moins anxieux, l'a très habilement, et sans états d'âme aucuns, contrainte à la démission, en camouflant ainsi une volonté de congédiement sous de vains prétextes. Voilà ce qu'est vraiment le résultat du nivellement par le bas...

Une cerise a-t-elle toujours besoin d'un sundae? Bien, il semble que oui puisque cette cadre à qui l'on avait donné carte blanche lors de sa nomination, bien qu'elle ait auparavant fait l'objet de sanction et de mutation vers un autre service de la part de la précédente directrice, est encore en poste aujourd'hui. Quant au dossier de l'employée désavouée, il a été coulé. Par qui, on ne le sait pas mais on sait à qui. À   un journaliste qui porte le même patronyme que la cadre en question. Peut-être ne sont-ils pas de la même famille mais auraient-ils une sympathie généalogique quelconque? Comme en avait averti une ancienne employée cadre - il semble qu'elle ait eu raison - l'artillerie lourde sous forme de faux rapport, puisque l'on prévoyait peut-être déjà le couler, a été déployée. Pourquoi? Selon toutes apparences, parce que cette cadre de premier niveau à qui l'on avait absurdement accordé carte blanche a été tout à fait inadéquate en ne neutralisant pas les perceptions schizoïdes de son milieu, perceptions qui si elles ont peut-être été alimentées par 2 ou 3 commentaires malheureux ont été surtout basées, on l'aura compris, sur des rumeurs mesquines et malveillantes répandues depuis des années parmi des gens qui ne pouvant faire la différence entre la réalité qu'ils voyaient et la rumeur se sont révélés socialement sous-développés et et cognitivement immatures.

Alors, messieurs, mesdames, quelque position que vous occupiez ou ayez occupé dans votre vie professionnelle, si vous n'en avez aucune expérience sur le terrain, et surtout dans ce cas, révisez vos vues sur le sujet.

Et soyez certains qui que vous soyez qu'il se trouvera bien des Québécois et des Québécoises candides et rompus à la vérité des bien établis, individus, entreprises ou institutions, qui ne pourront croire ce qui précède... et je les comprends. Si je ne l'avais pas vu et entendu, si je n'y avais pas assisté moi-même, je ne le croirais pas cru non plus.