Le sujet du comportement des femmes est-il tabou?

Hier à l'émission française, La grande librairie, on a parlé des femmes dans la littérature. Ce qu'on en a dit ne sera pas répété ici. J'y ajouterai plutôt: Enfin!  Cela, même si l'on a essentiellement parlé de femmes qui cherchent un statut reconnu, public, où réaliser, de façon éclatante, la mise en scène de leur rôle professionnel ou de leur pouvoir face aux autres en utilisant ce corps féminin assujetti ou en enfantant parfois, et pas toujours.  

Car, par les temps qui courent, si le discours public féministe parle habituellement des hommes et de la masculinité qu'on accuse, invective, met au pilori, etc.... vous savez... enfin a-t-on abordé le côté parfois répréhensible du comportement de certaines femmes. Des femmes qui, si elles ont tout à fait raison de fustiger le comportement de certains hommes, justement peinent à accepter la différence des sexes, le pouvoir des hommes, cela sans reconnaître le leur, leur pouvoir à elles, à tout le moins celui, déplorable, inhérent aux reproches récurrents, aux affrontements répétés qui signifient parfois le rejet.

Plusieurs de ceux de la génération de mes parents et même un peu plus jeunes qu'eux pourront se rappeler de ce comportement féminin déjà du passé où, verbalement et psychologiquement maltraités, certains hommes en arrivaient à faire le dos rond, la tête presque basse et surtout enferrés dans leur silence. Pourquoi parler sinon pour se faire rabrouer?

Quelle sensibilité exacerbée en héritera un homme, comme une femme d'ailleurs, psychologiquement maltraité-e pendant des années, sinon des décennies, qui a vécu et intériorisé ce type d'interaction conjugale? Je vous le laisse à penser.  

 

En effet, je me souviens d'une visite à la maison d'amies de jeunesse de maman qu'elle a longtemps continué de rencontrer une fois l'an chez l'une ou chez l'autre ou au restaurant. Ce jour-là, chez nous, l'une de ces amies, du milieu du salon, avait imposé trop longuement son discours échevelé et quasi larmoyant à ses amies et finalement devant son mari atterré venu la chercher à la fin de la rencontre. Maman, partisane quasi inconditionnelle de la tenue, avait déclaré que son ancienne amie ne reviendrait plus faire son spectacle désolant chez nous en mettant tout le monde mal à l'aise et finalement devant un pauvre mari, avait-elle ajouté, dont on se demandait s'il était loyal ou bonasse. Après échange avec papa, ils ont décidé que c'était les deux.