11 mars: journée de commémoration

...commémoration des victimes et de reconnaissance des aidants du milieu de la santé

 

Une cérémonie bien joliment conçue qui complimente et remercie les travailleurs du monde de la santé est tout de même fondamentalement convenue et a plusieurs fonctions: un, appliquer un baume de positivité et de reconnaissance, deux, inciter cette catégorie de travailleurs à faire mieux la prochaine fois et trois, se faire reconnaître en tant qu'autorités civiles comme méritant d'être réélus, car on sait célébrer des travailleurs très sollicités.

Quoique je l'admets,  j'admire beaucoup les gens du milieu de la santé qui se dévouent et prennent soin des gens malades, que ce soit pour la Covid ou pour tout autre chose. On n'a certainement pas tous et toutes cette vocation.

 Sont-ils des héros et des héroïnes? Seuls-es eux, en leur for intérieur, le savent. Car, on le sait, le niveau de dévouement varie, et parfois grandement, d'une personne à l'autre. Et puis c'est le métier qu'ils-elles ont choisi; ils-elles sont payés-es, et bien payés-es, pour. Et le dire ainsi est presque inconvenant. 

Même le suivant ci-bas qui, lui, ne l'est pas, payé ni encouragé, ni même apprécié, même s'il en a davantage l'air, d'un héros, ne l'est pas vraiment puisqu'il fait ce qu'il a à faire pour survivre, sans misère, apparente du moins, sans tristesse non plus, presque sans effort. Et lorsque la vie lui exigera tout ça, soudainement, sans indications aucunes, il tombera de sa branche, raide mort. Mort de son courage inconscient et de tous ses efforts, de toutes ses envolées, vaines ou pas. Était-il un héros?