L'autre jour, j'écoutais l'émission de Steph Bureau à Radio Can, et son invitée, une psychiâtre, faisait la nomenclature des maladies mentales.
Figurez-vous qu'elle a décrit la psychopathie comme étant une absence d,empathie et une insensibilité à peu près complète aux autres en affirmant, incroyable! que ce n'était PAS une maladie mentale.
Quoi? Elle et ses collègues en feraient une pathologie distincte, à part, mais en dehors de la maladie?
Mais si un être humain est en général, dans sa vie, insensible à la douleur ou au chagrin de ses semblables, c'est quoi si ce n'est pas une maladie mentale? Pourquoi distinguer cette grave et dangereuse maladie des troubles mentaux? Ce serait pour eux un trouble émotionnel ou psychoaffectif sans être une maladie mentale? Mais ces dernières sont toutes des troubles émotionnels ou psychoaffectifs.
En fait, tout se passe comme si ces spécialistes voulaient se protéger de responsabilité si jamais ce-tte patient-e, qui serait le-la leur, posait des gestes criminels. Seraient-ils accablés d'autant de responsabilité comme médecins spécialistes traitants si ce trouble n'est pas classé comme maladie mentale? Je pose cette question parce que je pense leur classification illogique.
D'autre part, décidément rien n'est à leur épreuve, elle déclarait aussi au nom de sa profession, et ça, on l'avait déjà entendu à maintes reprises dans les commentaires médiatiques, que des troubles aussi courants et profondément humains que la dépression, le deuil ou la tristesse prolongés sont des troubles mentaux.
Je m'excuse mais déclarer que des troubles psychologiques inhérents à l'intelligence et la sensibilité humaines et qui ont animé la vie humaine depuis des millénaires, en plus d'être versatiles et transitoires, sont des maladies mentales, c'est ignorer, voire mépriser, la nature humaine dans ce qui l'anime: son intelligence, sa sensibilité et ses états émotionnels.
Dit plus simplement, c'est RIRE de tout le monde et de la nature humaine en particulier.
