Pour faire écho à Justin Trudeau...

...s'il est vrai que dans des relations interpersonnelles nous sommes prudents lorsque nous réalisons aborder un sujet qui touche notre interlocuteur, la même chose ne peut pas être vrai pour des journalistes, des professeurs ou autres qui s'adressent à des communautés que je ne dirais pas informes mais dont ils ne peuvent appréhender la composition.

Si l'on est prudents dans des relations interpersonnelles, il serait même malvenu de l'être dans des discours qui s'adressent au public. Parce qu'alors on se bâillonnerait continuellement puisqu'on craindrait toujours la présence de certaines clientèles qui, selon ces nouveaux principes, interdiraient la mention de plusieurs mots ou de certains sujets.

Adieu! l'histoire, la liberté académique, les discours de toutes sortes puisque, dans l'assistance ou parmi les lecteurs-trices, il peut toujours y avoir des gens qui se sentent concernés, blessés simplement par le fait que le sujet soit abordé, que le mot soit prononcé, des minorités racisées, des femmes violentées, etc.

Les mots alors censurés seraient-ils, en plus du mot "nègre", les mots: "race, esclave, viol, domination"...

Et pourquoi pas aussi le mot "masculin" et "masculinité", puisque cette époque, souvent pleine de prétentions et d'individus immatures, cherche à réinventer les identités.