C'est clair, l'éducation des jeunes devrait à tout prix comprendre des ateliers et des cours adaptés à leur niveau et s'étendant sur plusieurs années, à raison de quelques heures, au moins, par semaine, sur l'histoire, l'ethnologie et la littérature qui amènent à connaître, à comprendre et à anticiper l'Humain et l'Humanité: Socrate et Machiavel et surtout, surtout, Hugo, Shakespeare, Zola, Balzac et Dostoyevsky. Et j'en passe. Je n'ai pas nommé de Québécois? Qu'à cela ne tienne, ajoutez Leclerc et Vigneault. Et puis Pearl Buck et d'autres grands auteurs-es américains-es que je ne connais pas à part, bien sûr, Les raisins de la colère de Steinbeck. Pour ensuite, selon le désir des jeunes, peut-être faire le lien avec la cinématographie contemporaine qui présente ses héros et héroïnes. Quoique j'ai bien peur que les défis auxquels ces derniers font face soient tellement surréalistes que ces héros ne paraissent factices, vains et vaines. C'est pourquoi il pourrait fort bien être productif de les mettre en perspective en les confrontant à l'histoire, à ses penseurs et héros. Ne serait-ce pas une occasion de repenser et réévaluer la notion même de "héros" avec les jeunes: sont-ce les superpouvoirs de Batman et autres, ou quelque personnage de Dostoyevsky ou de Tolstoï qui, observateurs de leur temps, se remettent en question et tendent la main à l'un de leurs compatriotes dans des conditions dangereuses? Ces derniers ne sont-ils pas davantage de touchants et vrais héros, à la mesure de leur complexité humaine?
Une réflexion productive là-dessus avec les jeunes serait la bienvenue. Les jeunes savent reconnaître ce qui en vaut la peine; ils ont besoin de modèles. "Inspirant", se plaisent-ils à commenter ici et là, ceci et cela.
Si vous trouvez mes propos passéistes ou farfelus, si vous ne pouvez pas imaginer l'apport que cela serait aux jeunes, c'est que c'est encore plus nécessaire qu'on ne peut l'entrevoir.
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