Journalisme et Tribune de la presse

Hem... Je ne connais pas Jean Charest mais, puisqu'il est ex-premier ministre et, qu'à ce titre, il n'a plus de pouvoir, est-ce qu'il n'est pas facile de décrier l'appel de ce dernier à conclure l'enquête de l''UPAC dont il fait l'objet et pâtit avec sa famille depuis 6 ans ?

Un appel non seulement décrié mais presque ridiculisé par au moins deux journalistes de la Tribune de la presse de Québec, Sébastien Bovet et Antoine Robitaille. Antoine Robitaille qui, s'il hésitait à se prononcer en consultant ses collègues du regard  lors de ses premières apparitions sur LCN, ne semble maintenant plus hésiter à condamner le principal suspect de l'enquête Mâchurer en affirmant qu'il est sans doute coupable, vu les allégations à son dossier, devançant ainsi tout autre jugement, DPCP inclus. Sébastien Bovet qui, quoiqu'on ait toujours apprécié son style et la finesse de ses commentaires, de son émission Les mordus de politique, discrédite l'appel de Jean Charest à la diligence de l'enquête en rejetant du revers de la main la déclaration de ce dernier selon laquelle rien n'empêcherait l'UPAC de l'accuser et en déclarant, justement, mais avec bagout, que oui, quelque chose les empêche, puisque Bibeau, l'autre suspect dans ce dossier, a demandé la non-divulgation des raisons fondant les mandats de perquisition à son endroit. Laissez-moi imaginer que Jean Charest voulait dire que, puisque cette enquête dure depuis des années, les officiers de l'UPAC ne pouvaient-ils pas formuler des accusations avant cette demande de M. Bibeau?

 

Au fait,  je me demande si les journalistes parlementaires se sentent toujours libres de présenter tous les aspects d'une situation ou d'un dossier relié-e de près ou de loin au Parlement ou s'ils ne se conforment pas, au moins parfois, au pouvoir en place en se comportant comme des gens redevables à l'institution qui leur permet d'exercer leur profession dans le cadre particulier et prestigieux que constitue le Parlement.

J'adresserais cette question à leur autorité professionnelle, c'est-à-dire au Conseil de presse du Québec.