Mais qu'est-ce que le "blackface" ?

Strictement électoraliste, ce procédé d'associer la mascarade de Justin Trudeau, lors d'une fête costumée, au phénomène du "blackface" américain, procédé auquel les chroniqueurs et lecteurs-trices de nouvelles se sont associés-es en confondant ce phénomène avec celui de la tradition du déguisement chez nous, tradition issue de fêtes françaises et italiennes, où l'on explore une identité exotique qui attise notre curiosité en l'empruntant pour un soir.

Justin Trudeau lui-même n'aurait pas dû, à mon sens, se faire à nouveau hara-kiri en s'excusant mais plutôt en expliquant cette culture, persistante en Occident, depuis des siècles maintenant, de se déguiser, dans l'optique ci-haut mentionnée. Mais voilà, il a tellement endossé l'identité multiculturelle qu'il ne se souvient plus de ses propres racines et références culturelles et n'a pu ni les présenter ni en faire profiter les nouveaux arrivants canadiens.

Jagmeet Singh, il faut le dire, a été éloquent dans sa tentative de récupération politique de cet événement médiatique, ce, probablement dans l'ignorance complète du sens de la tradition des fêtes costumées et des déguisements chez nous; pourtant, il sait bien que notre culture n'est pas américaine.

Seuls, ou à peu près, l'écrivain Dany Laferrière et le président de la Ligue des Noirs du Québec, Dan Philip, ont démontré qu'ils savaient mettre les choses en contexte, car ils savent, eux, ce qu'est ou a été, on l'espère, le phénomème du "blackface" aux États-Unis