Éducation institutionnelle vs parentale

À   l'école, cours de religion, de citoyenneté, maintenant de sexualité. Et quoi encore? Pauvre école!  Pauvres enseignants-es!  Car on n'éprouvait pas auparavant le besoin d''enseigner des choses aussi fondamentales et allant de soi que la politesse, voire la courtoisie, qui se calque sur celle des parents, et que certains-es qui ne les possèdent pas nomment maintenant avec prétention moralisante, le respect des autres. On enseignait par contre dans certaines institutions l''étiquette correspondant aux codes d''une société plutôt mondaine d''alors.

Par ailleurs, si on consulte le contenu des cursus de ces cours, on constate, à part pour l''histoire des religions, que ces sujets sont du domaine d'un savoir-vivre et d'un savoir-être assez fondamental, sinon tout à fait, qui devrait être normalement véhiculé par les parents sans que l'école n'ait à y intervenir.

Se manifestent parfois aussi dans notre sphère sociale, maintenant sur les réseaux sociaux, non seulement un manque de savoir-vivre et de courtoisie mais plus que cela - et tel que je l'ai abordé dans d'autres chroniques de l''automne dernier - des façons d'être et de réagir antisociales, plus clairement qui nuisent à la vie en société. Ces façons qui semblent issues d'un manque d''estime de soi tiendraient aussi plus souvent qu'on ne le croit d''une socialisation déficiente convaincue de la nécessité du grégarisme intégral (qui consiste à se coller à l'attitude et au comportement de son groupe sans aucune réflexion ni individualité)inconsciemment perçu comme la planche de salut de l'individu dans la société. Des façons d'être faites aussi parfois de croyances qui tiennent du Moyen-Â ge, de projections d'émotions négatives ambiantes ou personnelles, de même que, dans des contextes insécurisants, de mensonges pour se prémunir et d''accusations gratuites pour faire diversion, tout cela, dans des milieux où manque toujours un leadership positif, inclusif et productif, ce qui peut même inclure des milieux institutionnels reconnus où gravitent aussi de nouvelles générations de scolarisés-es parfois promus-es, s'ils ou elles ont eu la grande intelligence de camoufler aux "bonnes personnes" leurs manques et failles éducationnelles et personnelles.

Vous êtes horrifié-e? Pour cela, Moi aussi.

Un mérite que je tends cependant à reconnaître au clergé et à l''Église de chez nous - enfin! vous direz-vous - par le passé, ces bonnes manières en société, manquantes dans certaines familles, ont été induites explicitement et implicitement par des gens d''Église, frères. religieuses, curés, à défaut de réussir à inculquer à leurs descendants de la bienveillance et de bons sentiments, jusqu'à preuve du contraire, envers les autres.