L'hiver aux rapides de Lachine

De loin, sous un pâlot soleil d'hiver, je pouvais entendre le sourd fatras des eaux et en apercevoir l'écume bouillonnante. Une jolie presqu'île aménagée pour les piétons y mène l'été; j'ai d'abord pensé ne pas m'y rendre. Mais, pas à pas sur un sentier presque entièrement glacé, je me rapprochais, ai franchi deux pontons, me suis arrêtée pour contempler la fureur des eaux des ruisseaux, pour finalement, hardie, me rendre seule au bout de la presqu'île, le vacarme de l'eau en furie, menaçante, étant devenu grondement.