Des directeurs de pensée... ces nouveaux curés (suite du blog du 15 janvier)

Oui. Nous sommes-nous déjà demandé jusqu'où pouvaient aller ces gens qui adoptent la pensée commune ou la rectitude politique de leur groupe, corporation ou milieu de travail, sans afficher leur droit d''être personnel et intègre? Jusqu'où vraiment? Et surtout quelles étaient les conséquences de l'attitude de leurs directeurs de pensée collective sur la qualité de notre vie commune.

Ces directeurs de pensée sont-ils nos nouveaux curés? Avons-nous si longtemps été sous la houlette du clergé que nous adoptons encore facilement les idées de ces directeurs de conscience, laïcs cette fois? Avons-nous besoin de les suivre seulement parce que nous leur accordons beaucoup de crédit - comme aux curés de jadis - ou, peut-être surtout, parce que cela nous exempte de réfléchir?

 

L'expérience d'une connaissance illustre peut-être trop concrètement cette problématique contemporaine. Comme celui qui, suite à la demande de son supérieur, avait rédigé un rapport à partir des faits et des chiffres récents, s'est fait dire de recommencer puisque ce n'était pas le rapport que le grand patron voulait lire, qui a clairement indiqué à son supérieur de demander à quelqu'un d'autre puisqu'il s'en était tenu à ce qui était connu concernant l'état de situation visé. Est-ce pour cette raison, ou pour une autre, que responsable d''employés d'une section du bureau, il s'est vu, les années suivantes, dépossédé de ses employés, a vu son bureau se vider et s'est retrouvé, gros-Jean-comme-devant, à prendre une retraite hâtive pour retourner dans sa région après 25 ans ?

Ou encore est-ce sans aucun esprit individuel ni critique, par l'attitude convergente d'un milieu de travail dirigé par une superviseure mal avisée ayant l'oreille d'une directrice complaisante et malhonnête, qu'une amie, indépendante d'esprit, ciblée par ces collègues féminines, a démissionné après avoir vivement défendu ses droits, pour ensuite subir le coulage dans son nouveau milieu de travail de désinformations la concernant qui ne pouvaient venir que du précédent, ce, via des gens qui se font une fierté d'être bien réseautés et... convergents?

Ou encore - arrêtez! vous dites-vous : la cour est pleine - est-ce par ce même phénomène de pensée collective qu'après avoir dénoncé de petits larcins survenus sous mon nez dans un autre milieu de travail, je me suis vue personnellement soupçonnée du même larcin par une directrice adjointe - mécontente de cette révélation et qui avait eu la mauvaise idée d'en faire part au personnel concerné -  pour ensuite me voir questionnée sur un vol plus substantiel ?

 

Qui sommes-nous vraiment? Êtres grégaires plus qu'individuels dans un monde où nous craignons que l'autre nuise à notre carrière en renonçant à être personnels et justes. Est-ce à cela que nous ont menés quelques milliers d'années d' "évolution"?

 

Par-delà des prétentions sociétales et bien de la propagande médiatisée, Qui êtes-vous vraiment, je vous le demande.