"Pieds nus dans l'aube", le film de Francis Leclerc
J'ai bien aimé. Plus que ça, de fugaces réminiscences de jambes et de pieds nus de petit garçon dépenaillé, cheveux en broussaille, canne à pêche, ou plutôt branche à pêche, sur l'épaule, de notre livre d'écolière. Libre et pauvre, à grandes enjambées d'assurance.
Me rappelle un autre petit garçon de mon enfance qui, par un chaud et bien désoeuvré après-midi d'été, me montrait comment saisir des sauterelles et leur arracher les pattes. Souvenir d'enfance horrifié qui m'avait fait lever les yeux vers lui et rechercher son expression, en même temps qu'étonnée d'un sentiment soudainement révélé à lui-même, je me disais : "Je l'aimais, lui".
30 juin 2018