La radio à Québec

 

Je n'en dirai pas autant de la radio d'ici, à Québec. Animée par une jeunesse vive, allumée et branchée sur les nouveautés - en bas de 40 ans, parfois dans la vingtaine - elle est cependant ignorante autant par manque d'expériences que par manque de connaissances générales et spécifiques. Cette radio abreuve ainsi le public de positions et d'opinions insuffisamment fondées. À   certains moments, on se croirait dans une cuisine ou sur une galerie, l'été, une bonne petite bière en main, tant ils s'épanchent sur leurs rencontres et expériences vécues et privées, cela  pendant que d'autres animateurs se répandent sans relâche sur les sports, le hockey en particulier, sous toutes ses coutures. 

Il m'est même arrivée d'entendre lors d'une émission du matin, la fin de semaine, la co-animatrice déclarer qu'elle aimait tellement rapporter des rumeurs et l'animateur de rétorquer qu'elle ne savait pas comme cela l'"excitait" - c'était le terme utilisé - d'entendre des ragots. Les Américains seront heureux d'apprendre qu'ils ne sont pas seuls sur leur planète, celle de l 'amour du n'importe quoi.

Si l'on change de plage horaire, on aura la chance, sur certaines stations, d'entendre des animateurs-trices plus qu'intéressants-es qui nous enrichissent en partageant leurs expériences significatives. Ils ou elles ont plus de 45 ans; les plus captivants-es qui ont parfois 60 ans ou plus ont toute une vie et une carrière derrière eux ou elles.

Oui, cette observation constitue aussi un pied-de-nez aux "vingtenards et vingtenardes" qui - bien que j'en connaisse plusieurs qui, emplis-es de belles valeurs, sont absolument charmants et charmantes - en nous coupant la parole d'un ton péremptoire, font prévaloir des positions et feignent une expérience que la plupart du temps elles n'ont pas. "Elles", car je n'ai encore observé ce comportement que chez de jeunes femmes.

22 août 2018

modifié le 25 septembre